Le développement des biocarburants avancés s’inscrit dans le cadre des objectifs de la directive européenne RED II qui prévoit l’incorporation de 14 % d’énergie renouvelable dans les transports à horizon 2030, dont 3,5 % de biocarburants de deuxième génération.
L’éthanol de deuxième génération permet de réduire les émissions de gaz à effet de serre de plus de 85 % par rapport à la référence fossile.
La technologie Futurol™ est originale car elle met en œuvre 4 étapes : l’explosion à la vapeur de la biomasse, l’hydrolyse et la fermentation combinées, la séparation de l’éthanol et la production des enzymes in situ.
L’un de ses atouts est son autonomie. Technologique d’abord grâce à cette production insitu des enzymes et à la propagation des levures adaptées aux matières premières traitées. Énergétique ensuite, puisque la technologie permet une totale autonomie du site industriel, voire une exportation d’énergie.
La compétitivité de la technologie Futurol™ réside également dans son adaptabilité aux différentes typologies de biomasse. Grâce à cette flexibilité, il est possible d’optimiser le recours à un approvisionnement local en matières premières, d’assurer une commercialisation à l’échelle mondiale ainsi qu’une intégration aisée aux usines existantes de production d’éthanol conventionnel.
Lancé en 2008, le projet Futurol a été mené avec l’appui de 11 partenaires qui couvrent l’ensemble de la filière, de la ressource végétale au réservoir : ARD, IFP Energies nouvelles, INRA, Lesaffre, Office national des forêts, Tereos, Total, Vivescia, Crédit Agricole Nord Est Participations, CGB et Unigrains. Les différentes étapes du procédé ont été validées, avec succès, sur un pilote continu à Pomacle-Bazancourt (Marne) et un démonstrateur industriel sur le site de Tereos à Bucy-le-Long.
« Nous sommes très heureux d’annoncer cette première industrielle d’une technologie innovante de bioéthanol 2G développée sous l’égide du projet Futurol, avec le soutien de Bpifrance. C’est l’aboutissement d’un partenariat de R&D exemplaire et cela illustre la reconnaissance de l’excellence scientifique et de la capacité d’innovation françaises. Nous sommes convaincus que ce premier succès préfigure le développement d’une véritable filière industrielle de production de bioéthanol de deuxième génération » explique Nathalie Alazard-Toux, Présidente de Procethol 2G.